Un carcinome basocellulaire infiltrant envahit profondément les tissus sous-jacents. Son traitement repose sur la chirurgie.
Qu’est-ce qu’un carcinome basocellulaire ?
Le carcinome basocellulaire est le cancer de la peau le plus fréquent. Ses facteurs favorisant sont l’âge et l’exposition au soleil.
Il se développe à partir des cellules de l’épiderme, la couche la plus superficielle de la peau. Les cellules tumorales ressemblent aux kératinocytes de la couche basale de l’épiderme, d’où leur nom de “basocellulaire”.
Il apparaît principalement après l’âge de 40 ans, dans les zones du corps qui ont été exposées au soleil. On le retrouve ainsi dans 95% des cas au niveau de la tête et du cou et surtout dans la région médio-faciale. Il est donc fréquent sur le nez.
Le carcinome basocellulaire n’a qu’une évolution locale. Il ne se propage donc jamais à d’autres parties du corps, c’est à dire qu’il ne donne jamais de métastases, contrairement au carcinome épidermoïde ou au mélanome.
Qu’est-ce qu’un carcinome basocellulaire infiltrant ?
On distingue le carcinome basocellulaire superficiel et le carcinome basocellulaire infiltrant (ou invasif).
Le carcinome basocellulaire superficiel ne pénètre pas profondément dans la peau. Il est limité au derme superficiel et se présente sous la forme de plaques rouges et squameuses (croûteuses) sur la peau. Il peut parfois saigner. Une biopsie réalisée par un dermatologue permet de confirmer le diagnostic. Le traitement du carcinome basocellulaire superficiel dépend de la taille et de la localisation de la lésion. Il n’est pas forcément chirurgical. Les options thérapeutiques incluent donc la chirurgie (exérèse chirurgicale avec des marges de sécurité) mais aussi la cryothérapie (destruction de la lésion par le froid) et l’utilisation de crèmes (Imiquimod également appelé Aldara).
Un carcinome basocellulaire infiltrant (ou invasif) peut se propager plus profondément dans la peau. Il se manifeste sous la forme d’une bosse (un nodule) avec des bords irréguliers ou bien sous la forme d’une ulcération qui ne guérit pas et qui saigne. Le diagnostic est confirmé par la biopsie réalisée par le dermatologue. Le traitement repose uniquement sur la chirurgie (exérèse chirurgicale avec des marges de sécurité). Le risque de récidive est plus élevé en cas de carcinome basocellulaire infiltrant qu’en cas de carcinome basocellulaire superficiel.
Comment se déroule la chirurgie d’un carcinome basocellulaire infiltrant ?
Le traitement d’un carcinome basocellulaire infiltrant repose sur la chirurgie.
L’objectif est d’obtenir l’exérèse complète, c’est à dire qu’il faut retirer tout le carcinome avec des marges de tissus sains autour. On parle de marges de sécurité.
Il s’agit d’un geste chirurgical simple qui s’effectue sous anesthésie locale et qui dure une vingtaine de minutes. L’intervention peut avoir lieu directement au cabinet. La zone de peau que l’on va retirer est endormie à l’aide de piqûres de Xylocaïne adrénalinée. L’opération est donc parfaitement indolore après l’infiltration du produit anesthésiant. Le carcinome est retiré avec des marges de peau saine autour de quelques millimètres. La peau est ensuite refermée avec des fils de suture résorbables. Le carcinome est envoyé pour analyse au laboratoire pour s’assurer que tout a bien été retiré. On s’attache à réaliser la cicatrice la plus discrète possible.
Dans certains cas, notamment au niveau du nez, il peut être nécessaire d’effectuer un geste de chirurgie réparatrice. Il s’agit dans la majorité des cas d’un geste simple (greffe de peau, lambeau local). L’intervention a lieu au bloc opératoire, sous anesthésie locale également. Elle dure moins d’une heure et s’effectue en ambulatoire, c’est à dire que l’on peut rentrer chez soi après l’intervention.